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Carine-Laure Desguin, ses romans, nouvelles et poésies

LES ENFANTS DU GRAND JARDIN, conte surréaliste, Editions Chloé des Lys, 2012

Les enfants du Grand Jardin cover

 

En vente ici: 

http://www.editionschloedeslys.be/catalogue/668-les-enfants-du-grand-jardin.html

 

Commentaires de lecture

1. Commentaire de Rolande Michel: 

J'ai rencontré Les Enfants du Grand Jardin de Carine-Laure Desguin.

 
 
Sous la plume de Carine-Laure, des images étonnantes naissent, les mots coulent, se font traits de couleurs et éclaboussures qui contribuent à créer peu à peu un tableau surréaliste.

 
Au lecteur averti d'oublier qui il est, ce qu'il sait, de faire le vide et de plonger, tous sens en éveil, dans le Grand Jardin qu'est la Terre !

 
Les enfants qui y évoluent, Carine-Laure les a baptisés " têtes à trous". Comparaison bizarre ? Le jureriez-vous???
A votre place, je m'abstiendrais de faire semblable commentaire et je suivrais Verone.


Comme les autres "têtes à trous": Dallas, Paris, Washington, Capri...., il porte un nom de ville.
Tous ces garçons et ces filles sont de quelque part, mais cela importe-t-il vraiment ?


Nés un peu par hasard dans un univers parfois glauque, sur fond d'alcool et de drogue, ils rencontrent Nicole et Marianne, deux femmes au cœur plein de tendresse. Elles les aident à grandir, colmatent peu à peu les "trous", remplissent les cerveaux de mots, de chiffres, de tout ce savoir indispensable pour limiter les risques, le jour de leur envol.


Elles leur inculquent aussi sur des valeurs qui permettront à tous ces enfants venus de partout et de nulle part d'évoluer positivement dans un monde semé d'embûches.


Grâce à elles, ils apprennent à regarder, questionner, se poser des questions, remercier les étoiles.
Elles leur enseignent aussi une langue universelle, pleine d'espoir, une langue "qui n'est pas de bois".
Elles insistent sur des valeurs essentielles : le savoir et le travail garants de leur liberté, mais avant tout, l'obéissance, le respect, l'amour universel, clés du véritable bonheur, celui de vivre ensemble.


Le style de Carine-laure est nerveux, enthousiaste, imagé. Les comparaisons, si elles déroutent parfois en début de lecture, n'en sont pas moins très justes si le lecteur se donne la peine de réfléchir un peu.
Je vais en donner quelques exemples. Au lieu de l'hôtel de ville, Verone parle de "la grande maison de papiers", un enfant est "né d'un homme de la ville et d'une femme du même sachet que lui". 
Il nous parle de "têtes allumées", de "rivières qui noient", de "sables jaunes qui caressent les pieds", de "lunes"....


C'est un style poétique d'où surgissent et scintillent des milliers de petites étoiles qui chantent l'espoir.  

 

Rolande Michel

jeannerv

 

2. Commentaire de Céline Gierts: 
Céline Gierts a lu "Les enfants du grand jardin" de Carine-Laure Desguin

 

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Un livre différent, joli format entre le recueil de poésie et le carnet de voyage. Une couverture couleur nature (le grand jardin ?) des têtes à trou ou une guirlande ? Une initiation promise au bonheur par deux fées avec un risque néanmoins annoncé ne plus avoir les idées en place et les mots à l’endroit dans la tête… ça me tente…

 

Je commence la lecture, c’est vrai que ça bouscule le cerveau, ça chahute les attentes. Il faut naviguer dans les tempêtes de mots, de métaphores, accueillir l’inattendu et s’accrocher à la densité poétique impressionnante de cette œuvre!

 

Après « Rue Baraka », Carine-Laure Desguin nous emmène dans un tout autre style d’aventure. Avec « les enfants du grand jardin », nous plongeons dans une atmosphère trèshttp://www.bandbsa.be/contes3/enfantsjardinr.jpgparticulière de rêves et de surréalisme qu’il fallait oser nous offrir. On découvre ici un talent de jongleuse de mots remarquable capable de nous faire voyager au dessus du réel avec légèreté et douceur.

A lire dans un demi-sommeil, les conventions en veille, vous partirez sur l’autre rive, celle des rêves enrobés de poésie, de matins de lutin et de soirs de lune.  On a envie de s’allonger dans les carrés d’herbes vertes et d’admirer les guirlandes du grand jardin, de se laisser bercer des chansons de Marianne et Nicole. On décolle de la grisaille, des habitudes  et du raisonnable. La perception de l’univers se modifie ou  s’agrandit…

 

Il ne s’agit pas d’avoir un avis rationnel mais d’oublier les parachutes et de sauter sans doute et question dans un monde original et unique. Un voyage dont on ne peut sortir indifférent qui nous confirme la personnalité audacieuse, affirmée, riche et talentueuse de Carine-Laure Desguin.

 

A oser lire!

 

3. Commentaire d'Anne Renault
Anne Renault a lu "Les enfants du Grand Jardin" de Carine-Laure Desguin

 

renaultanne

 

Les enfants du Grand Jardin

 

de Carine-Laure DESGUIN

 

aux Editions Chloé des Lys (Belgique) 2012

 

 

On pourrait dire : « C'est l'histoire d'enfants abandonnés, issus de familles misérables, de parents alcooliques, drogués, à la rue, que leur enfants ont peu ou pas connus, et que deux femmes, Nicole et Marianne, ont recueillis, pour leur donner le goût de la vie et leur ouvrir l'avenir ».

Et on aurait appris bien peu sur ce que sont « Les enfants du Grand Jardin »... Mais il est vrai qu'il difficile de rendre compte de cette féerie verbale, de ce feu d'artifices de mots, ou un son en entraîne un autre, une image une autre, dans une sorte de farandole endiablée. Le sens est là, mais l'essentiel du livre réside dans ce style créateur, inventif, coloré, qui fait jaillir des phrases des images inconnues, des associations improbables.

 

enfantsjardinr

Le narrateur, Vérone - tous les enfants portent le nom d'une ville, Venise, Oran, Berlin,Capri... – est un de ces « pauvres enfants », de ces « têtes à trous », qui ne « pigent » pas tout, que tout destinait au départ à la rue, à l'enfermement, voire à la mort. Mais, comme tous les enfants du monde, il est doué de l'incroyable pouvoir de l'innocence et de l'émerveillement. Et il a eu la chance de croiser le chemin de Nicole et Marianne, ces deux fées du bonheur, ces deux donneuses d'un amour libre et inépuisable.

Dans le carré vert du « Grand Jardin », les trous se colmatent, les joies s'unissent, les désirs se libèrent. « Mission accomplie » pour les deux femmes. Le malheur s'oublie, c'est le bonheur qui gagne. Et l'histoire devient celle d'un « Grand Jardin pour tout le monde, pour les enfants de tous les pays de la terre, pour les lutins, pour les étoiles, pour les oiseaux des airs, pour les artichauts, pour les crapauds et les rivières profondes... »

Prenez ce livre entre vos mains et ouvrez-le, aucune analyse ne peut rendre compte de l'exubérante magie de sa langue. On ne résume pas un poème, on le lit...

 

Anne Renault, auteur de Chloé des Lys

 

4. Commentaire de Christine Brunet
J'ai lu "Les enfants du grand jardin" de Carine-Laure Desguin et "Le sol à l'envers" de Carol Trottier

 

 

 

 

J'ai terminé, il y a quelque temps, deux livres qui, dans mon esprit, se rejoignent inexorablement tant sur l'emploi des mots que sur l'originalité de la pensée. J'ai nommé "Les enfants du grand jardin" de Carine-Laure Desguin et "Le sol à l'envers" de Carol Trottier :  deux univers originaux, deux études de mots pour amener le lecteur quelque part.

Carine -Laure Desguin nous raconte une histoire sous un format A5 allongé, une réussite, sans aucun doute, qu'on a plaisir à tenir en main et à feuilleter.  Je ne vous parlerai pas de l'histoire, à découvrir au fil des images, des tournures musicales plus que grammaticales. Et on se laisse porter entre les paragraphes en tentant, désespérément parfois, de trouver un sens aux répliques, aux phrases, aux ajustages de mots. Curieuse expérience qui ne laisse pas indifférent !

 

l Trottier, lui, se joue du verbe pour ajuster les jeux de mots, aiguiser les piques, chambouler les esprits. On rit, on s'amuse, parfois on zappe tel ou tel jet de langue trop pointue. L'auteur joue sur les clichés, en rapproche les syllabes, les mots, les phrases et nous englobe, je dirais nous "embulle", dans un univers fantasque parfois pas si anodin que ça. D'ailleurs, la couverture parle d'elle-même ! Très colorée, elle attire l'oeil... et nous met la tête à l'envers...

Au final ? Deux expériences qui, au départ, m'ont trop surprise pour mettre mes impressions par écrit, mais qui font, depuis, leur bonhomme de chemin dans mon esprit.

Deux livres qui ne laissent sûrement pas indifférent le lecteur qui se hasarde entre leurs pages.

 -- Christine Brunet www.christine-brunet.com 
 

 Sur le blog www.aloys.me: 

 

Voilà une présentation très... originale de son nouveau livre que nous propose Carine-Laure Desguin

 

http://www.bandbsa.be/contes3/enfantsjardinr.jpg

 

— Carine-Laure, devant moi ton second livre « Les enfants du Grand Jardin ». Je regarde la couverture, toutes ces têtes vides, ça m’intrigue…Je me souviens, cette histoire a une histoire, n’est-ce pas ?

— Oh oui ! Et la première surprise, ce fut moi lorsque tous ces mots ont commencé à s’imposer.

— S’imposer, tu veux rire ?

— J’ai l’air de plaisanter ?

— …

— Je raconte….C’était en mai 2009 et je venais d’aménager dans mon nouvel appartement. Un dimanche, le soleil se pointe. C’était un des premiers beaux jours, tu vois, on croit que tout est permis, que la vie commence, que tu vas t’éclater un maximum. Depuis quelque temps, j’avais envie de m’acheter un solex. Ne me demande pas pourquoi, une idée comme ça. Une mécanique à la mode ce solex, tu sais ?

— Si tu le dis, Carine-Laure…

— Tu plaisantes, Christine Brunet ?

— J’ai l’air de plaisanter, Carine-Laure Desguin ?

— Hou la la, c’est pas triste, sous ton toit !

— Continue, Bob Boutique attend de mes nouvelles pour le prochain actutvgoogle et crois-moi, j’ai un tas d’idées à lui suggérer, continue Carine-Laure ! Et ne triture pas ton verre comme ça, tu m’agaces !

— Je continue mais arrête de me bousculer…Bon, je disais que le solex, ça m’inspirait et que justement, je vois sur le net un rassemblement de solex prévu pour ce dimanche après-midi. Je file jusque là…

— Là ?

— Ben oui, là ! A Momignies, un village à quelques kilomètres de Chimay. Un endroit que je ne connaissais pas, je n’aime pas trop me perdre dans les campagnes et là, je te jure que c’est un grand carré d’herbes bien vertes. Après avoir demandé trois fois mon chemin, je vois des dizaines de voitures garées le long d’un chemin. Je me dis, c’est là. En effet. Une fermette et tout autour, de l’espace, avec des prairies…Une ambiance de village, des hommes et des femmes qui tripotent des barbecues…On vend des sandwichs, des saucisses, des frites. On boit du vin, de la bière. Des petits stands où des artisans proposent des produits locaux, des confitures, des flamiches, des coussins au patchwork, des aquarelles. On rigole, on boit. Beaucoup de gens se connaissent, ce sont des voisins, des cousins à la trente- sixième boutonnière…Je m’enfile un sandwich avec deux saucisses et plein de moutarde et je demande si c’est bien d’ici que part le groupe de solexistes. Alors, oh surprise…Non, ce n’était pas ici, non, on ne comprenait pas ce que je voulais dire…Zut et tant pis, je tourne autour des stands tout l’après-midi, j’achète des bricoles, je bois quelques bières. Au soleil, je me sentais bien. Je ne connaissais personne mais je disais bonjour, je souriais et les gens me répondaient. Sympathiques. Le soir, je rentre chez moi. Je râle un peu car les solex, j’aurais bien voulu les caresser, les essayer…

Le lendemain…

— Un lundi alors ?

— Bien, Christine ! Le lendemain, boum, ça commence à se bousculer dans ma tête…Je repense à ce lopin d’herbes vertes et une histoire se pointe…Ça ne m’arrangeait pas vraiment car j’avais commencé l’écriture d’un roman « Mademoiselle Lucas ». Dans ce roman, une jeune fille raconte son histoire et relit des pages de son journal intime, journal écrit d’une façon assez surréaliste. Et alors, impossible de me contenir, je lâche l’écriture de « Mademoiselle Lucas » et je commence l’histoire de ce roman que tu tritures entre tes mains, Christine Brunet.

— J’anticipe…Et cette écriture surréaliste employée pour le journal intime devient l’écriture de ta nouvelle histoire, c’est bien ça Carine-Laure ?

— Tu comprends tout, et vite ! Oui c’est ça…Dans ce grand jardin de je ne sais plus quelle rue de Momignies, j’ai imaginé des enfants venus de toutes sortes de foyers, des enfants abandonnés, des laissés-pour-compte. Deux monitrices —des fées— comme je les surnomme, initient ces enfants à la vie et au bonheur…

— Carine-Laure, excuse-moi mais tu sais que je n’y vais pas par quatre chemins…Ton écriture est bourrée de métaphores, on dirait que tu as inventé un langage…Pour un peu, je me suis sentie au beau milieu d’un livre très spécial…  « Les champs magnétiques » d’André Breton…

— N’exagère pas…C’est vrai qu’il faut respirer après chaque page, c’est un conte surréaliste écrit d’une façon surréaliste et…

— Tu as retravaillé ton texte ?

— Presque pas, justement, c’est du brut de brut ! L’histoire s’est écrite en quelques semaines mais j’ai hésité longtemps avant de la présenter à notre éditeur !

— Tu craignais ? Et je ne dis pas ça en rigolant, crois-moi !

— Oui, je craignais ! Qu’on ne me comprenne pas…Cette histoire se lit comme on lit une longue poésie, en laissant aller son imagination, alors…

— Carine-Laure, pourquoi as-tu laissé les versos tout à fait vierges ? Tu n’aimes pas les arbres ?

— Je m’attendais à cette question ! J’ai voulu que le texte soit aéré et

— Ça c’est réussi ! Au fait, pourquoi les prénoms des enfants sont-ils des noms de…

— Je t’interromps pour ne pas que tu dévoiles tout ! Les prénoms des enfants ? Je voulais qu’aucun enfant du monde ne soit oublié…

— Carine-Laure, merci à toi ! Voici un livre qui ne laissera pas indifférent les amoureux des beaux contes à l’écriture plus que surréaliste…Je relis ta quatrième de couverture : une écriture étonnante et chantante, ça pourrait être de la peinture abstraite, mais avec une belle densité d’images et de couleurs. Un certain temps pour se remettre les idées en place et les mots à l’endroit dans la tête. Heuuuu, je confirme !

« Les enfants du Grand Jardin »

 

 

 

 

Anne Renault


Le livre est dans ma pile "à lire", pas très loin du sommet. Je crois qu'après lecture de l'interview, je vais le faire remonter en premier. Ca donne envie...Je finis le polar en cours -je ne
peux pas m'en passer- et c'est parti ! A bientôt.
Bises


anne

Carine-Laure Desguin


Merci chers amis. Que 2013 nous gâtent et nosu donne du temps pour lire écrire et respirer! 

Pâques


J'ai adoré " Rue Baraka".


Ce grand jardin très poétique est sur ma liste, le solex fait partie de mes critères de séléction ( un auteur qui aime rouler en solex et boire des bières ) c'est un auteur qui prend la vie du
bon côté :-)


 

Jean-Michel BERNOS

Ce sont des traces de doigt sur la couverture ?


Désolé la blague était facile !


En tout cas Bravo Carine Laure - je le lirai dès que j'aurais terminé la douzaine de bouquins déjà commencés !

christine06/01/2013 10:03


Un livre qui laisse des traces, croyez-moi !

Marie-Claire


Il m'est venu aux oreilles que le livre cartonne !

Edmée De Xhavée


Ben dites-donc vous deux! On ne sait pas vous faire taire Et pia pia pia et pia pia  pia! Ceci dit, votre
babillage, mesdames, révèle des choses passionnantes... ce livre de jardinage (euuuuuuh j'ai mal compris?) sera utile à plus d'un et d'une ayant envie de cultiver son jardin secret!


 


Bien joué les filles!

 

 

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